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La vie quotidienne et ses emmerdements
--> Histoire d'une armoire Ikea pas sympa du tout
La vie quotidienne et ses emmerdements :
Bon, j?ai promis à mon ami qui fait joujou sur ce site de lui envoyer un p?tit texte sur le montage d?une armoire Ikea qui m?a posée problème. J?ai souvent tort de promettre ce genre de choses car j?ai du mal à les tenir. N?en est-il pas moins que c?est fait.
Je ne suis pas du genre manuel. Vous savez ? le type qui a deux mains gauche(s) et dix pouces. Quand j?étais petit on m?excluait systématiquement des parties de Mikado ou des pièces où se trouvait un Lego en train de se monter. Allez savoir pourquoi, les gosses sont si cruels.
Comme je ne pouvais pas réaliser mon rêve de devenir ébéniste ou luthier, j?ai opté pour l?Histoire et la Philosophie, disciplines pour lesquelles nous n?avons pas besoin de sens pratique, ou si peu. Mais la vie a d?ironiques manières de se venger de ceux qui essaient de l?aménager à leur avantage. Echappé des travaux manuels je me croyais, jusqu?au jour où ?
Jusqu?au jour où la femme de ma vie a décidé de changer l?armoire dans notre chambre. Périple jusque chez Ikéa, dispute devant les panneaux de bois traité, prise de tête pour la commande devant une vendeuse accueillante comme un Haupsturmführer SS de retour du front russe. Nous voilà avec une nouvelle armoire en commande qui doit arriver chez nous la semaine d?après. Je ne sais pas ce qu?ils font à leurs meubles chez Ikéa, si un sortilège habite ce lieu ou si des hologrammes les habillent, mais ils ont toujours l?air bien montés, faciles à construire et terriblement bien conçus pour la pièce à laquelle on les destine. Il n?en est rien.
Le jour de la livraison arrive. On m?a indiqué que les livreurs seraient là entre 10 heure et 11 heure. Spontanément, je me dis que Ikéa fait bien son boulot, que les horaires sont sacrement bien foutus, bref je jubile de savoir que je ne vais pas passer ma journée à attendre comme un rat mort dans mon salon pour avoir mon armoire. Surtout que j?ai demandé à mon père de venir me filer un coup de main?
Quelle erreur !
J?adore mon père, je l?ai toujours bien aimé et je lui doit, à lui et à maman, ce que je suis aujourd?hui en grande partie. Ils ne m?ont pas refilé de complexes ou de problèmes psycho-trucs comme certains s?en plaignent : je ne mange pas mes excréments en me masturbant devant des magazines de chasse ? Mais en matière de bricolage mon père est la chose la plus chiante qui me soit arrivée (après cette armoire dont je vous parle, bien évidemment ) ! Il sait tout faire, moi rien. Les gens de sa génération sont sortis de la merde à la force du poignet et nous autres, intellectuels en chambre, leurs paraissons toujours dépourvu du moindre sens de l?organisation.
« Ah ! mon pauvre gosse, qu?est-ce que t?es empoté alors ! » me dit-il au moins cinquante fois quand nous bricolons tous les deux. Je suis pas une foudre de guerre en matière de tournevis / écrou / pince mais quand même !
On sonne à la porte. Deux mecs, genre « born to pète ta gueule » tatoué sur l?épaule, se présentent, le sourire aux lèvres. On ouvre, en deux temps trois mouvements les colis sont montés. Fastoche ! Moins facile quand il faut les déplacer de l?entrée à la chambre. Ils étaient vraiment balèzes ces deux monstres.
Premier colis ouvert (il y en a onze) : surprise ! Pas de mode d?emploi dans la boiboite. Merde alors, comment on va faire. A en croire l?étiquette sur le carton nous attaquons le premier module. Au bout de deux heures de montage à l?aveuglette nous avons produit un hybride de Kundélitch et de Picasso. Il faut recommencer. Ouverture du second carton : mode d?emploi trouvé !
Manque de bol : il est en néerlandais, polonais et je ne sais pas trop, une langue à idiomes entre le chinois et le russe (un ami linguiste de la Sorbonne travaille à identifier ce que nous appelons pour le moment « l?Ikéen »). Il va falloir continuer en s?aidant de seules images.
Pour les deux ou trois comiques qui rigolent là-bas au fond, et qui ne connaissent que les étagères de 1 mètre sur 1 mètre d?Ikéa, il faut savoir que ma divine compagne a choisit un spécimen de 2 mètres 40 de haut, 85 cm de profondeur et 2 mètres de large. Pas le genre de meuble discret sur lequel on pose les horreurs ramenés par les beaux parents de leur voyage en Nouvelle-Guinée !
Deux heures plus tard, le premier module est monté, mais disposé au sol. Il faut le remonter. Et là, malgré mes gros muscles, impossible de le relever. Il faut, après trois tentatives infructueuses et un lumbago, redémonter la chose et la monter dresser contre le mur.
C?est fait ! Ouf ! Plus que deux modules à faire. Il est 19 heure. C?est remis à demain, nous dormons, ce soir là dans un tas de fringues posé sur le lit comparable à une créature des romans de Lovecraft.
La suite prochainement si ça vous plaît ?
Bon, j?ai promis à mon ami qui fait joujou sur ce site de lui envoyer un p?tit texte sur le montage d?une armoire Ikea qui m?a posée problème. J?ai souvent tort de promettre ce genre de choses car j?ai du mal à les tenir. N?en est-il pas moins que c?est fait.
Je ne suis pas du genre manuel. Vous savez ? le type qui a deux mains gauche(s) et dix pouces. Quand j?étais petit on m?excluait systématiquement des parties de Mikado ou des pièces où se trouvait un Lego en train de se monter. Allez savoir pourquoi, les gosses sont si cruels.
Comme je ne pouvais pas réaliser mon rêve de devenir ébéniste ou luthier, j?ai opté pour l?Histoire et la Philosophie, disciplines pour lesquelles nous n?avons pas besoin de sens pratique, ou si peu. Mais la vie a d?ironiques manières de se venger de ceux qui essaient de l?aménager à leur avantage. Echappé des travaux manuels je me croyais, jusqu?au jour où ?
Jusqu?au jour où la femme de ma vie a décidé de changer l?armoire dans notre chambre. Périple jusque chez Ikéa, dispute devant les panneaux de bois traité, prise de tête pour la commande devant une vendeuse accueillante comme un Haupsturmführer SS de retour du front russe. Nous voilà avec une nouvelle armoire en commande qui doit arriver chez nous la semaine d?après. Je ne sais pas ce qu?ils font à leurs meubles chez Ikéa, si un sortilège habite ce lieu ou si des hologrammes les habillent, mais ils ont toujours l?air bien montés, faciles à construire et terriblement bien conçus pour la pièce à laquelle on les destine. Il n?en est rien.
Le jour de la livraison arrive. On m?a indiqué que les livreurs seraient là entre 10 heure et 11 heure. Spontanément, je me dis que Ikéa fait bien son boulot, que les horaires sont sacrement bien foutus, bref je jubile de savoir que je ne vais pas passer ma journée à attendre comme un rat mort dans mon salon pour avoir mon armoire. Surtout que j?ai demandé à mon père de venir me filer un coup de main?
Quelle erreur !
J?adore mon père, je l?ai toujours bien aimé et je lui doit, à lui et à maman, ce que je suis aujourd?hui en grande partie. Ils ne m?ont pas refilé de complexes ou de problèmes psycho-trucs comme certains s?en plaignent : je ne mange pas mes excréments en me masturbant devant des magazines de chasse ? Mais en matière de bricolage mon père est la chose la plus chiante qui me soit arrivée (après cette armoire dont je vous parle, bien évidemment ) ! Il sait tout faire, moi rien. Les gens de sa génération sont sortis de la merde à la force du poignet et nous autres, intellectuels en chambre, leurs paraissons toujours dépourvu du moindre sens de l?organisation.
« Ah ! mon pauvre gosse, qu?est-ce que t?es empoté alors ! » me dit-il au moins cinquante fois quand nous bricolons tous les deux. Je suis pas une foudre de guerre en matière de tournevis / écrou / pince mais quand même !
On sonne à la porte. Deux mecs, genre « born to pète ta gueule » tatoué sur l?épaule, se présentent, le sourire aux lèvres. On ouvre, en deux temps trois mouvements les colis sont montés. Fastoche ! Moins facile quand il faut les déplacer de l?entrée à la chambre. Ils étaient vraiment balèzes ces deux monstres.
Premier colis ouvert (il y en a onze) : surprise ! Pas de mode d?emploi dans la boiboite. Merde alors, comment on va faire. A en croire l?étiquette sur le carton nous attaquons le premier module. Au bout de deux heures de montage à l?aveuglette nous avons produit un hybride de Kundélitch et de Picasso. Il faut recommencer. Ouverture du second carton : mode d?emploi trouvé !
Manque de bol : il est en néerlandais, polonais et je ne sais pas trop, une langue à idiomes entre le chinois et le russe (un ami linguiste de la Sorbonne travaille à identifier ce que nous appelons pour le moment « l?Ikéen »). Il va falloir continuer en s?aidant de seules images.
Pour les deux ou trois comiques qui rigolent là-bas au fond, et qui ne connaissent que les étagères de 1 mètre sur 1 mètre d?Ikéa, il faut savoir que ma divine compagne a choisit un spécimen de 2 mètres 40 de haut, 85 cm de profondeur et 2 mètres de large. Pas le genre de meuble discret sur lequel on pose les horreurs ramenés par les beaux parents de leur voyage en Nouvelle-Guinée !
Deux heures plus tard, le premier module est monté, mais disposé au sol. Il faut le remonter. Et là, malgré mes gros muscles, impossible de le relever. Il faut, après trois tentatives infructueuses et un lumbago, redémonter la chose et la monter dresser contre le mur.
C?est fait ! Ouf ! Plus que deux modules à faire. Il est 19 heure. C?est remis à demain, nous dormons, ce soir là dans un tas de fringues posé sur le lit comparable à une créature des romans de Lovecraft.
La suite prochainement si ça vous plaît ?
Ecrit par baine, le Jeudi 4 Octobre 2001, 17:24 dans la rubrique "Humeur".
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Thème inspiré par Bryan Bell.
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